Diohine 06/12/12
Hier j’ai quitté Keur Madiabel pour rendre visite à des amis à Diohine. C’est un petit village en brousse entre Fatick et Mbour mais plus dans la région de Fatick. C’est un village Sérère et donc la majorité des habitants sont chrétiens.
Grâce à ma progression en wolof, je me suis très bien débrouillé dans les transports. Bon j’ai quand même failli louper mon arrêt à Keur Martin mais heureusement j’ai reconnu le village et j’ai réagi à temps pour faire arrêter le chauffeur.
A Keur Martin, j’ai eu le choix de prendre soit une voiture, soit une charrette, j’ai hésité mais il faisait quand même chaud. Et puis c’est une route très poussiéreuse, mon voisin dans la voiture ne s’était pas assez bien protégé, il était orange de poussière quand il est sortit. J’ai demandé à la voiture de me déposer devant la maison de Seynabou Diagne, c’est sur la route. Les enfants sont venus m’accueillir, ils étaient tous contents de ma venue. J’ai déposé mes affaires dans la chambre de Seynabou. On a discuté, ses filles sont rentrées de l’école et on a mangé.
Après le repas je me suis reposée du voyage. Ce n’était pas un long voyage mais c’est toujours fatigant car très inconfortable. On est serré dans les véhicules et sur la route entre Fatick et Kaolack il y a beaucoup de trous et notre chauffeur conduisait mal. De plus les suspensions ne sont pas toujours bien révisées…
Après cette petite sieste, j’ai accompagné Seynabou à son atelier de couture qui est aussi une petite boutique. J’ai vendu quelques glaces aux enfants et quelques produits aux adultes. J’ai aidé Seynabou à préparer d’autres glaces. La confection des glaces étant terminée et comme le soleil s’était couché depuis un moment, nous avons fermé la boutique et nous sommes rentrées à la maison. Fatou, la plus grande des filles de Seynabou avait préparé le repas, des spaghettis à la viande. C’était très bon, et j’ai mangé à la sénégalaise, avec la main, depuis mon anniv où Ass et Mariama m’ont appris, je commence à avoir la technique.
J’ai dormi dans la même chambre que Seynabou. Depuis que je suis arrivée à Diohine, je me sens comme une sénégalaise. J’ai été accueillie, reçue, hébergée et nourrie à la sénégalaise. Je me suis vraiment bien intégrée à cette culture, je comprends beaucoup de choses, alors qu’auparavant je n’y prêtai pas attention.
Le retour en France va être difficile…